A fleur de peau
Le Berger
Il y a des moments où dans notre envol à grandir je perds le contrôle.
Il y a des moments où quand tout semble en expansion surgit un grain de sable.
Il y a des moments où au milieu du bonheur grandissant notre cœur se serre.
IL y a des moments où subitement notre condition humaine me rattrape.
Il y a des moments qui nous rappellent notre vulnérabilité, notre fragilité.
Il y a des moments où notre sensible donné au monde semble se retourner contre nous.
Comme une Implosion surgissant en pleine expansion, menant notre sensible a se retrouver à fleur de peau.
Un _” Je t’aime ! ” d’avant rayonnant en pleine expansion se transforme en un : _” Tu m’aimes ? ” en pleine implosion.
J’en ai perdu mon centre, Je me sens fragile, vulnérable, tout petit, mon sensible est à fleur de peau. Un rien peu me faire basculer émotionnellement. Les larmes sont proches et ont un tout autre gout. Celles d’une blessure du passée. Celles de Blessures du passé au pluriel, Celles de blessures qui se sont répétées. Celles de blessures où on m’a demandé de faire des choix quand moi je me refusais à en faire. Choix quasi imposé que l’environnement allait faire de toute manière, quel que soit mon besoin ou mes aspirations. L’être qui a été blessé se rappelle à moi avec toute la panoplie de douleur qu’il a traversé à l’époque.
L’être qui a été blessé se rappelle à moi en tirant les sonnettes d’alerte de je ne veux plus vivre ça.
L’être qui a été blessé en moi passe des oubliettes, du mouchoir posé sur lui pendant des décennies à une émergence sans compromis disant : “il va falloir me voir les yeux ouverts et me prendre en compte, m’accueillir, et me réhabiliter.
A fleur de peau me voilà dans ma vulnérabilité. J’ai besoin d’aide, de soutien, pour me guider à y voir clair. J’ai besoin de que l’on me guide dans tous ces méandres de mon être où la lumière s’est faite silence pour oublier ce qui n’était à l’époque plus acceptable.
Les dernières expansions de mon être faites avec toi, mon Amour, on fait rayonner en moi la lumière avec une telle intensité que certaines zones d’ombre ne sont plus assez sombre pour cacher mes anciennes blessures.
D’expansion me voici à Implosion : Un peu comme une respiration faite de deux mouvements complémentaires. Un peu Comme un cycle qui nécessite de plonger dans ses zones d’ombre pour mieux en renaître.
je souhaite traverser mes méandres, avec toi qui me tient la main, Je m’en remets à toi, dans ce moment de fragilité de mon être à être tout simplement.
Je m’en remets à toi dans un moment où toute ma sensibilité est à fleur de peau, exprimant ma vulnérabilité à son paroxysme. Je m’en remets à toi, Mon Amour, pour me guider à pouvoir renaître de mes cendres. J’aspire à renaître à moi; laisser ma mue que j’honore comme la métamorphose nécessaire à ma transformation.