après la joie, l'indélébile sensoriel

La Bergère

Un nouveau chant s'est invité en moi et mon corps s'en est fait résonnance.
Si on écoute avec l'oreille du cœur, on en entend aussi les mots.
Viens, écoute avec moi.
Comme un rêve éveille la conscience, l'appel sensuel élève mon âme,
Ton parfum réveille mon désir et ce sont mes nuits qui se voient éclairées,
Ta caresse sur mes cheveux, voilà mes cellules qui illuminent les jours,
La fougue de mon désir lit la joie sur ton visage,
La tendresse de tes mains se perd sur mon corps embrasé,
Nos doigts enlacés célèbrent l'amour retrouvé,
Nos cœurs se déploient au rythme des souffles accordés,
Et la Vie ose nous voir jouir de bonheur, redonner ses couleurs au soleil et faire pleuvoir l'arc en ciel.
Mon corps t'appelle mon amour comme le son du tambour pour ne pas oublier la grâce qui nous est accordée.

Réponse du berger

Humm, je vois bien que mon corps joue les prolongations.
Il a comme gardé la trace du tien tout près du mien.
Il est resté dans le mode enivré de nos ébats, grisé de tant de présence.
Il plane, il étire le temps comme si rien ne s'était arrêté.
Il est dans son rêve de béatitude autant que de plénitude.
Je le soupçonne de synthétiser ton odeur, tes débordements sur lui et de s’y complaire comme si rien d'autre n'avait d'importance que de fusionner par débordements avec toi.
Décidément il y a comme une contagion de l'état indélébile. De la joie, contaminé, le sensoriel le devient maintenant : INDÉLÉBILE

Rien ne sert de lutter. Juste se sentir Aimé et Aimer… Ou Aimer et se sentir Aimé… Ma belle