Mi-temps entre nos deux premiers bivouacs

le Berger :

Tic tac tic tac. La joie glisse du passé au futur. Du ce qui a été à ce qui va être.

Un point de bascule bien délicat a situer précisément dans le temps. Rien n'estompe vraiment ce qui a tant rempli. Rien ne décrit ce qui n'est pas encore écrit. Et pourtant l'instant présent donne des signes de ça va arriver. Des signes de dans 24h tu seras dans mes bras. Cette simple promesse suffisante à caresser le temps qui passe, comme une promesse grandissante de je suis déjà heureux. Mais pourtant je l'étais déjà aussi. De ce plein qui m'a rempli et qui m'envahit comme un état indélébile. Quand le temps vacille autant c'est sur ça a le goût d'un “ touché, coulé ” de Cupidon. Un goût de quelle mouche m'a donc piqué, nous a donc piqué. Quand le soleil se couche, même Respirer me donne envie de fermer les yeux pour mieux sentir ta présence. Tu es là comme un filtre d'A... Mon A....

Réponse de la bergère :

Étonnant cet état où chacun était heureux, où il ne semblait rien manquer, où rien n'était attendu, où il semblait que le plein était état d'être intérieur...
Alors que soudain tout bascule.
Le plein devient creux au cœur du ventre, l'attente a pointé le bout de son nez joyeusement, le manque est devenu palpable, le bonheur est de se retrouver.

Curieux ce que rien n'est pareil alors que rien n'a vraiment changé semble t-il.

Une petite flamme allumée on ne sait par quel souffle mystérieux, ou peut-être une braise qui ne s'était jamais éteinte et attendait son heure pour devenir feu de joie.

Mon cœur s'est pris au jeu, épris de toi.

Le tic tac délicieux s'amuse de l'impatience.
Demain a hâte d'être aujourd'hui.