Parfois
Il n'y a
Plus de fleuve
Il n'y a
Plus de corps
Qui s'y noient
Que l'on noie
En soi
En lui
Un soir
D'octobre
Noyer
Se noyer
Transitivité
Oubliée
Il n'y a
Plus le silence
Qui entoure toute noyade
Quelle que soit
Sa transitivité sienne
Parfois
Le monde se retire en lui-même
La ville disparaît
Avec
L'histoire tout entière
& sa violence
& sa violence raciale
& quelques rondins
De bois
Mort
Perdurent
C'est du bois noir
Plus cendreux
Que la galaxie
& ce bois flotte
Malgré
La gravité
Malgré
Le courant
Malgré
La physique
Malgré
L'histoire
Sa violence
Sa violence raciale
Parfois seulement
& le bois continue
Il meurt & il vit
Malgré
Indistinct
Indistinctement
& sa course ancestrale
Continue avec
Mais nous
Nous n'apprenons
Rien
Des arbres arrachés
De leur devenir incessant
De leurs racines de ciel
Tout flotte
Dans un arbre qui brûle
& parfois
Parfois seulement
Sans fleuve
Sans ville
Sans histoire
Sans violence
Sans violence raciale
Tout flotte
Sans doute
Sans nous
Comme ça
& c'est bien
& puis rien

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