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Critique d'album : Science Fiction, Church of the Cosmic Skull

Image source : cosmicskull.org

English version

Version originale du texte dans le journal Entrée libre

Sortez votre t-shirt tie-dye, votre patchouli et votre encens, pesez sur play puis accueillez la révélation du crâne cosmique sous la forme d’un grand dôme de verre confinant un arc-en-ciel en Technicolor.

Par sa musique, les thèmes abordés et la manière de se présenter, le groupe Church of the Cosmic Skull et son deuxième album Science Fiction empruntent les codes des années 70. Les fans de Genesis et du rock progressif se retrouveront dans la pièce Paper Aeroplane & Silver Moon. D’autres pièces tendent davantage vers le folk (Revolution Comes With An Act Of Love) et le blues/gospel (The Cards That You’re Playing). L’incontournable pièce pop rock Cold Sweat, quant à elle, dégage autant qu’un succès d’ABBA une savoureuse odeur artificielle de banane.

Vous pourrez prendre plaisir à écouter Science Fiction en pièces détachées. Vous manquerez néanmoins l’essentiel d’un album-concept débutant avec un prêche (so he’s making the minds up of the millions and they’d never deny that he’s right), une démarche spirituelle réprimée (the soldiers feet marching in time to the laughing of a fool), un déni de sa condition (you never woken with a cold sweat, no you never talk about it), une fuite cosmique (gonna build a rocket tonight, fly it off of Jupiter), un rêve vaporeux mais révélateur (there you were with flowers in your hair, but when I reach for you I see the image fading), et enfin, une main tendue :

In the end it’s just a game
Gonna go and see the devil again
Don’t you know he only wanted a friend
– The Devil Again, Church of the Cosmic Skull

Le groupe, qui se définit également comme une organisation religieuse, dégage une aura de spiritualité hippie avec le sérieux d’un clown en crise existentielle. Néanmoins, on oublie vite la moquerie d’une explicite mise en scène pour se laisser entraîner dans le flux de l’éther dégagé par chacune des perles enfilées autour d’un crâne cosmique qui pourrait bien être le sien.

Note : Je leur donne deux comètes, un crâne et un arc-en-ciel ☄️☄️💀🌈

#fr #critiquealbum