pour couper le cirque cuit

au bord

sur le flanc des varechs
la vague fatiguée
s'arrête presque sans bruit

j'aimerais voir mes pas
laisser leur trace
avant qu'elle ne s'efface
dans la flaque miroir

perdre au loin mon regard
dans l'inutile immensité de l'océan
ne rien chercher ne rien trouver
me résigner à l'hébétude

parfois par jeu
ou colère enfantine
je shoote dans le sable
et le vent me lance
des grains dans les yeux