pour couper le cirque cuit

au fil de la pente

l'eau du nuage retombe
sur les alpages et les forêts

suivant la pente la plus forte
deux ruisselets jumeaux miroitent

le torrent fredonne
un air qu'on reconnaît
slalome entre les roches
frôle les herbes longues
qui sur lui se penchent

l'eau de la rivière est vive encore
parfois furieuse elle explose ses bords
dévale la rue principale
en joyeuses vagues boueuses

le flot du fleuve est plus calme
on dirait qu'il ralentit entre ses rives
quand son courant hésite
entre de grands bancs de sable

mais enfin se noie
au large dans l'océan

la pluie d'octobre nous rappelle
que nos jours s'écoulent ainsi
d'une goutte à l'autre
du refrain allègre à l’abandon
de la colère à la libre divagation

au fil de la pente
sous le regard des ponts


Photo by Steve Carter: “The rivers and burns are flowing again (thankfully). These in the Coire na Ba.”