pour couper le cirque cuit

lancer loin
les regrets les chagrins
assez haut par-dessus
ce mur hérissé de tessons
éclats coupants de souvenirs

lancer aussi
jusqu'à ce que la terre même cède
les furieux orages du sang dans nos tempes
sur le tapis de silence
qui assourdit nos pas

par un mot par un cri
juste un chemin ouvert
pour nos cœurs débondés