pour couper le cirque cuit

nous sommes braises endormies
couvertes déjà du gris de l'oubli
le souvenir même des flambées
s'est longuement dissipé

sous la cendre accablante nous respirons pourtant
un rien d'air voyageur rallume notre œil vif
nous sommes braises éprises de clartés

en nos cœurs minuscules trop de feu qui attend
nous sommes tenaces lumières
impatientes qu'un brasier nouveau
ouvre grand ses flammes
 
 
#poème #nousSommes