pour couper le cirque cuit

Pour une poésie fissile

Que la langue
qui s’ankylose
maintenant ose
l’inouï l’infect
l’inavouable
et l’incongru
pas le sucrose mais la surprise
de courant
nu vif pointu
qui court-circuite
en paroles crues
les discours curare
Que viennent les flux sans fusibles !

Râler droit au cœur

Laisser râler sa colère
ajouter des plaintes aux pierres
et changer sa méduse en gelée
tremblante et morte
dans la flaque
Hoquets haut-le-cœur
vomir sa douleur et sa rage
sur tous les soleils trompeurs
et courir vers le soir