pour couper le cirque cuit

pourvu que la nuit
doucement
nous accompagne
nous aurons mille chemins
pour entendre de nos corps
noyés l'un dans l'autre
les soupirs si longtemps retenus

puis nous irons ensemble
là où je ne sais rien
ni de toi ni de moi
ni du reste du monde
étreindre le sommeil

pourvu que la nuit
doucement
nous abandonne