Journal, contes & nouvelles

Nouveaux maîtres (chanson)

La première fois que j’ai publié la micronouvelle Les nouveaux maîtres sur X (Twitter), j’ai reçu beaucoup de commentaires de gens touchés par le message qu’elle véhicule. Je l’ai retravaillée pour qu’elle puisse être chantée. Vous pouvez déjà l’écouter sur mon compte Soundcloud (qui compte plusieurs autres chansons). Je vais laisse lire les paroles, retranscrites ici.

[couplet 1]

Elle n’aimait pas les hommes

Qui partageaient son lit

Elle préférait les femmes

Elle ne l’a pas choisi

Ce matin la était

Un matin comme les autres

Métro boulot dodo

Et le soir tu te vautres

Elle marchait dans la rue

Habillée, ingénue

Regardant les vitrines

Tenté par leurs cabines

Tu vois c’est la routine

Mais elle n’avait pas vu

Ce regard déjà vu

Calé au coin d’la rue

Lui adorait les femmes

Quand elles étaient dociles

Et partout dans Paname

Le marteau, la faucille

En avait importé

De toute l’humanité

Retirant au pays

ce qui était à lui

Sous un voile ou plusieurs

Tuant notre bonheur

Celles qu’il appelait « sœur »

Y mettaient tout leur cœur.

Quand il s’approcha d’elle,

Elle était presque nue

Sous son regard hagard

Et ses paroles crues

[REFRAIN]

Allahu Akbar !

Allahu Akbar !

Allahu Akbar !

[couplet 2]

Il sentait la colère

Monter de ses artères

La violence et la rage

Plus puissantes que l’orage

En l’air, le poing levé

Qui bientôt descendrait

D’un air répétitif

Intuitif et massif

La jeune femme agressée

Ne se vit pas tomber

Le crâne écartelé

Bientôt elle succomberait

Sous les coups de cet homme

A qui elle n’avait fait

Ni bien ni mal en somme

On était stupéfait

Les gens la regardaient

Se vider de son sang.

La jeune femme s’effondrait

Et son cou se pourfend

Des larmes s’échappèrent

De sa gorge entrouverte.

De laquelle tous les pères

Présents se délectèrent

La mort de la Française

Ne lui suffisait pas

Il poussa le malaise

Même après son trépas

Il entreprit, dès lors

De lui ôter la vie

Celle d’après la mort

Bienvenue dans sa « folie »

[REFRAIN]

Allahu Akbar !

Allahu Akbar !

Allahu Akbar !

[couplet 3]

Il regardait son corps

Provocateur et tiède

S’offrir après la mort

Il faut qu’il la possède

Leur relation macabre

Fut rapide et sauvage.

Il souilla son visage

Mais il restait de marbre

Alors qu’il jaillissait

Dans son corps sans vie

Et qu’il la chevauchait

Sombrant dans la « folie »

Le déséquilibré

Trancha de sa victime

La tête ensanglantée

Toujours fier de son crime

Il porta vers le ciel

L’offrande à l’Eternel

Et la foule ensevelit

La morte sous les cris

Dans la paix et l’amour

Personne aux alentours

N’empêchera de naître

Ici leurs nouveaux maîtres

Les gens sans amalgame

Passèrent à autre chose

N’avaient pas vu de drame

Dans cette métamorphose

Alors on entendit

Dans la ville engourdie

Comme on croise le fer

Ce sombre cri de guerre

[REFRAIN]

Allahu Akbar !

Allahu Akbar !

Allahu Akbar !

A ÉCOUTER SUR SOUNDLOUD

#Chanson, par Grégory Roose