J’expérimente des machins, j’écris des trucs triviaux.

20 Novembre 2022

Outre la portée égoïste de ce geste, je me suis longuement demandé si j’allais écrire ce texte. L’année dernière, en écrivant le premier, je m’étais promis d’essayer de faire une suite annuelle, pour documenter, témoigner, de la simple existence d’être trans et en vie. Cette année j’ai longtemps ressenti un manque de sens à tenir cette promesse, et une honte. Je commence à taper ces lignes le 10 octobre, après avoir fini le premier tome d’une série sur le deuil. Naïvement, maladroitement, j’ai besoin d’écrire la phrase qui s’est imposée à mon esprit pendant ma lecture.

Être trans, c’est vivre un deuil permanent.

Au bout de combien de proches tombéxs sous les coups de la transphobie, apprend-on à vivre avec? Est-ce seulement possible, de calmer ce chagrin et cette colère? Je n’ose pas en parler avec le seul aîné que je fréquente. Alors j’essaye de tenir bon, tant bien que mal. Dans la solitude queer.

#20Novembre