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Pourquoi il faut tenter les Startup Weekends

🇫🇷 – vendredi 22 mars 2019

Mots clés : #StartupWeekend, #startup #innovations, #challenges, #weekend

Depuis un moment une interrogation me restait en tête concernant l’associatif et les gros projets qui peuvent en découler, à savoir comment capitaliser a minima l’expérience acquise, et la restituer au mieux auprès de qui veut bien s’intéresser au sujet. Finalement, j’ai décidé de poser ici quelques billets, comme une sorte de retour d’expérience associative qui vaut ce qu’il vaut.

Enfin bref j’ai un peu de temps et aujourd’hui je commence avec un projet qui date un peu : mon 1er Startup Weekend du côté orga de la Force.

Mais pourquoi un Startup Weekend ?

J’avais déjà eu l’occasion de participer à des startup weekends, mon 1er datant de 2012. A l’époque, une jeune association de développeurs de Lannion (Code d’Armor) avait pris le pari de faire dans la ville une nouvelle édition. Débarquant tout juste dans la région, j’avais tenté l’expérience avec des camarades de promo et ce fut un vrai bon moment.

Puis vinrent 2016 et 2017 où Kreizenn Dafar et la:matrice avaient lancé un autre Startup Weekend à Saint Brieuc. Vu l’ambiance de ce genre d’évènements, la diversité des participants et l’excitation produite par les 58h pour creuser une idée, ce fut une nouvelle fois des vrais bons moments mêlant maquettage, prototypes, business, chartes graphiques, sondages et mélanges d’odeurs de boisson énergisante et de choux renfermé (miam). Les organisateurs de l’époque avaient formé une foutrement bonne équipe avec une ambiance chaleureuse (ce qui se voyait en tout cas), et c’est un peu à cause de ça que j’ai tenté l’aventure. Pour être transparent, c’est aussi parce qu’en faire un à Lannion était devenu nettement plus complexe, dans le sens où on pouvait difficilement mobiliser toutes les ressources nécessaires (mais c’est un autre sujet).
On y avait pensé avec Code d’Armor, mais c’était trop risqué à l’époque pour nous sur trop de plans.
Et puis bon, il faut savoir prendre des risques et j’avais envie de me frotter à cet exercice.

L’édition 2017

Du coup, printemps 2017, tentons l’aventure… et découvrons quelques marches à franchir. Bon déjà, les réunions le soir à Saint Brieuc quand on vit à Lannion, ça pique, surtout quand elles se passent après le boulot, m’enfin bon si j’avais signé c’était pour y aller :) L’un de éléments les moins évidents à appréhender était la diversité des profils. Se retrouver (en tant que profil technique) parmi des comptables, facilitateurs, juristes, graphistes, entrepreneurs ou personnes baignant dans le monde fabuleux de la Starteup Nachione faisait qu’il fallait être capable de parler le même langage… et de comprendre les problématiques des uns et des autres qu’on ne soupçonnait pas. À cela s’ajoutait un ensemble de sujets en dehors de ma zone de confort comme par exemple la gestion du budget, les contrats de sponsoring ou la logistique. Mais finalement, vu la cohésion de l’équipe, c’était facile d’apprendre de tout le monde et de comprendre ces choses nébuleuses basées sur des tableurs et des looonnngues réunions. Et finalement, j’ai gagné quelques potes.

Une fois les préparatifs passés (je n’ai plus tout en tête, ça date un peu), place au grand jour ! Et là ce fut le pied (j’embellis un poil). À une équipe d’organisateurs rôdés (sauf moi) s’ajoutaient des bénévoles qui couraient partout, une logistique qui assurait, un facilitateur de talent… bref on avait une bonne base. En plus de ça les coachs et les membres du jury avaient répondu à l’appel, et nous avions réussi à l’époque à avoir un large panel de coachs pour toucher un maximum de sujets. Comptabilité, droit des affaires, banques, entrepreneuriat, communication, ressources humaines… ça brassait large, et ça a servi aux participants. Coup de bol, les planètes devant être apparement bien alignées à un moment, Cyril de Sousa Cardoso avait répondu présent pour aiguiller les équipes et les inspirer avec un talk très riche.
Et ça, ce fut bien cool.

De mon côté, je faisais partie du groupe ayant le titre pompeux plein de galons de “mentor”. Avec une équipe sous mon aile, je devais m’assurer que celle-ci puisse profiter de l’événement et se faire plaisir tout en évitant de se planter (trop salement). Gérer les conflits internes, les aider à creuser leur projet et concevoir leur service, les conseiller et les voir se planter (c’est le jeu) sur le week-end fut aussi riche que rythmé, mais ce fut une bonne expérience.

Et du coup ?

Et finalement ? Finalement je ne regrette rien, ou alors j’ai oublié (U_U). J’ai autant appris de mes collègues aux profils techniques que des autres, et c’est une très bonne chose. D’ailleurs, on devrait être vigilant à sensibiliser les gens aux problématiques et façons de faire des autres métiers avec lesquels on peut interagir, cela rend les choses plus humaines, et on évite d’avoir des oeillères. Être avec des mentors, des coachs et des jurys donnait des conversations généralement riches et utiles pour la suite. Une chose chouette aussi à voir, c’était que ces dernières éditions ont permis à des participants de se lancer aussi dans l’aventure en faisant leurs propres événements (à Caen et Angers par exemple).

Un regret quand même concerne la participation des étudiants de la région, elle aurait pu être plus élevée, mais ça c’est une autre histoire. On aurait aimé aussi avoir le soutien d’entreprises de la région, certaines nous ont soutenu, d’autres n’ont jamais daigné répondre… une autre histoire ça aussi. On peut aussi souligner que trop peu osent encore continuer après, comme si la prise de risque n’était pas encore ancrée chez nous.

Je ne peux que conseiller d’aller au moins une fois à un startup weekend en tant que participant. Quel que soit son profil (technique, business, design ou porteur de projet), on apprend pendant 58h autant des autres que de soi-même. Visions de choses, buts à atteindre, contraintes, besoins, ou encore travail en équipe, gestion du stress et des relations humaines, même si finalement son projet n’aboutit pas, on ne repart pas sans rien. Et quand bien même son projet ne finit pas sur le podium, rien n’empêche de continuer et de se lancer, car ce week-end aura permis de faire avancer les choses. On gagne capitalise sur différents éléments et on repart avec des souvenirs, des goodies et des idées plein la tête !

Côté organisateur, c’est une chose à faire aussi. On s’aperçoit de l’audace et des capacités d’imagination et de prise de risque des participants, et ça fait plaisir à voir. On travaille aussi de concert avec différents interlocuteurs permettant d’avoir un bon aperçu du tissu associatif et économique local, des ambitions de chacun et des clivages politiques parfois imbéciles n’arrangeant pas les choses. Et finalement, quand on a un noyau associatif dur qui veut aller loin dans son projet, on finit par faire un bel événement !

D'ailleurs, le week-end du 29–30–31 mars aura lieu la 4ème édition du startup weekend de Saint Brieuc, et il reste encore des places ! Si vous hésitez encore, vous pouvez voir les photos des dernières éditions ;)

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Dernière mise à jour : vendredi 22 mars 2019
Précédemment sur Medium et paper.wf
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