encore perdre
C'est fou le nombre de vestes qu'on se prend au moindre geste entrepris. Un mouvement un refus, une demande un déçu. Ce n'est pourtant pas la lune, mais un pied, dans la porte entr'ouverte, pas cette fois, pas cette fois.
Ni l'avant-garde ni le génie ne nous cachent, on se sent tout à fait dans son temps, une mesure désaxée un 6-8 non maîtrisé mais quand même, le rythme !
Et pourtant non, pourtant pas encore, pourtant pas cette fois, sans explication aucune, vous savez le nombre ! le nombre, qui comme vous, maîtrise la cassure dans le verbe, la faute de frappe sans verve et la rime, oh usée jusqu'à la lime, laissez-là donc tranquille, la rime.
C'est donc un non qui ne se dit pas mais qui s'habille de périphrases lourdes et grammaticalement correctes. L'enrobage de mots cuits est fadasse, on se demande : comment avancer dans cette bouillie ? être sa propre boussole n'a aucun sens, si les aiguilles pointent vers soi, à qui parle-t-on ?
alors on perd, on regarde ses pieds qui ne vont nulle part
pour le moment
pour le moment.