je ne travaille plus et écris le reste du temps

il y a l'orage et une chanson sur l'orage

sac en plastique volant
Je regarde par la fenêtre et il y a le début d'un orage. Les platanes se balancent, pleureuses annonçant l'heure. Des feuilles tourbillonnent comme des hirondelles au bord d'un lac. D'où viennent toutes ces feuilles en plein mois d'août ? Un sac plastique nous joue une scène d'American Beauty, j'ai envie de le prendre en photo mais tout va trop vite. Le pas des gens dans la rue se fait plus pressant. L'odeur de la pluie est partout, pourtant on ne la voit pas.

Il y a cinq personnes le long d'un porche qui ne bougent pas. L'un d'eux fume une cigarette, deux autres regardent leur téléphone. Le premier éclair ne les fait pas broncher. Le deuxième non plus. Ils sont sous un porche après tout, que peut-il leur arriver ?

Si demain il y a un tremblement de terre, l'immeuble ne tiendra pas et la place est trop étroite pour être un refuge. Mais pour le moment, ni tremblement, ni désastre, j'attends l'orage et écoute une autre tempête. C'est si beau quand tout se superpose.