lit-bateau
Le chat s'est installé dans la tente formé par les genoux et la couette. Il s'est glissé dans bruit puis a enfoncé ses griffes dans le matelas épais. Ses mouvements sont lents et me bercent. Le lit prend une allure d'arche flottante dans un océan, d'où il ne faudrait jamais partir.
Dans La tempête de Claude Ponti, une famille se réfugie dans un lit alors que les eaux montent, emportant tasses de café et tartines beurrés. C'était une échappée joyeuse et dangereuse. La tempête se déchaîne autour de la petite famille, mais le lit-bateau tient bon. On mange des tartines beurrées et du café. A la fin de la nuit, la tempête se calme et l’éclaircie s'installe.
C'est une dérive douce et de nouvelles rencontres qui se forment avec d'autres occupant‧e‧s des lits-bateaux. Ça forme une caravane en mouvement perpétuel sur le nouvel océan. Je me suis toujours demandé pourquoi descendre finalement du lit-bateau.