un hôtel et des heures
Je ne voudrais pas compter les heures. Idéalement elles s'enchaîneraient dans un ordre aléatoire, dans des antitheses sympathiques. Dans un livre pour enfant, un hôtel où chaque chambre représente une heure. Une grande horloge commande ces fuseaux fixe, où dans la 117 il est toujours 9h14. Quelle heure choisissent les insomniaques ? Ceux qui de toutes façons ne fermeront pas l'œil, ou alors par fragments brusques, éclats de plénitude vite retirés. Quelle heure choisissent les romantiques ? Un coucher de soleil qui ne tombe jamais, une frustration éternelle d'une couleur inchangée. Quelle heure pour ma peine ? Celle qui s'étale le long des cartes et du temps, est-ce que je pourrai enfin l'absoudre parmi les aiguilles ?