Amitiés
« Les fantoches narquois qui règlent vos vieillesses,
Je ne sais pas le temps qui nous reste promis,
Mais qu'importe le temps lorsqu'on a des amis.
Et dans une cellule où l'eau sans fin s'écoule.
Mieux qui, dans d'autres lieux, mieux que parmi la foule,
Je crois voir quelquefois le fantôme léger
D’une amitié qui naît filleule du danger,
Et je me dis alors qu’il me suffit d’y croire
Pour emporter ce temps au fond de ma mémoire. »
Robert Brasillach (à Jacques Isorni), Les poèmes de Fresnes, Ed. Godefroy de Bouillon, Paris, 2000, p.6