Chroniques d'un terrien en détresse – Le blog personnel de Zéro Janvier

Chien du Heaume / Mordre le Bouclier (Justine Niogret)

Chien du Heaume et Mordre le Bouclier forment un diptyque de fantasy écrit par Justine Niogret et publié aux Editions Mnémos en 2009 et 2011. J’en avais entendu beaucoup de bien mais j’ai mis beaucoup de temps avant de me lancer enfin de la lecture, pendant mes vacances estivales.

1. Chien du Heaume

On l’appelle Chien du Heaume parce qu’elle n’a plus ni nom ni passé, juste une hache ornée de serpents à qui elle a confié sa vie. La quête de ses origines la mène sur les terres brumeuses du chevalier Sanglier, qui règne sans partage sur le castel de Broe.

Elle y rencontre Regehir, le forgeron à la gueule barrée d’une croix, Iynge, le jeune guerrier à la voix douce, mais aussi des ennemis à la langue fourbe ou à l’épée traîtresse. Comme la Salamandre, cauchemar des hommes de guerre...

On l’appelle Chien du Heaume parce qu’à chaque bataille, c’est elle qu’on siffle. Dans l’univers âpre et sans merci du haut Moyen Âge, loin de l’image idéalisée que l’on se fait de ces temps cruels, une femme se bat pour retrouver ce qu’elle a de plus cher, son passé et son identité.

J’avais entendu beaucoup de bien de Justine Niogret et je n’ai pas été déçu. Elle propose ici un excelllent roman de fantasy que je qualifierais de fantasy historique. Le surnaturel est très discret, voire absent. Le ton et le vocabulaire médiéval donnent une impression de réalisme qui fonctionne parfaitement. Le récit n’est pas flamboyant mais j’ai beaucoup aimé suivre les aventures de cette protagoniste atypique qui cherche son nom et son histoire, ainsi que les personnages secondaires qu’elle rencontre sur son chemin. J’ai très envie de lire la suite !

2. Mordre le Bouclier

Castel de Broe, six mois ont passé depuis la mort de Noalle et Chien du heaume, anéantie par la perte de ses doigts, s’abîme dans la contemplation de sa griffe de fer, cadeau de Regehir le forgeron.

Bréhyr entend lui redonner vie et l’entraîne sur les routes à la recherche du dernier homme qu’elle doit tuer : Herôon. Parti en Terre sainte, celui-ci reviendra par le Tor, une tour mythique où le monde des vivants s’ouvre à celui des morts.

Les deux guerrières remontent alors le sillage de sang, de larmes et de pourriture des croisades, arpentant côte à côte la voie de la folie et de la vengeance.

Dans ce calvaire, Chien rencontrera Saint Roses, chevalier à la beauté d’icône, au savoir de maestre et dont la foi s’est érodée au pied des hautes murailles de Jérusalem. Une faible lueur qui annonce peut-être un espoir de rédemption.

Cette suite de « Chien du Heaume » est à la fois très similaire et très différente. Le style d’écriture et le vocabulaire rappellent le premier roman, mais le récit est plus lent, plus introspectif. C’est un peu déroutant parfois, mais le roman se lit bien. C’est un roman étrange, je ne peux pas dire que je l’ai adoré, mais il laisse une empreinte au moment de le refermer.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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