Deep Secrets (Niobe Way)
Deep Secrets, Boys' Friendships and the Crisis of Connection, est un livre de la psychologue et chercheuse Niobe Way, publié en 2011 chez Harvard University Press.
“Boys are emotionally illiterate and don’t want intimate friendships.” In this empirically grounded challenge to our stereotypes about boys and men, Niobe Way reveals the intense intimacy among teenage boys especially during early and middle adolescence. Boys not only share their deepest secrets and feelings with their closest male friends, they claim that without them they would go “wacko.” Yet as boys become men, they become distrustful, lose these friendships, and feel isolated and alone.
Drawing from hundreds of interviews conducted throughout adolescence with black, Latino, white, and Asian American boys, Deep Secrets reveals the ways in which we have been telling ourselves a false story about boys, friendships, and human nature. Boys’ descriptions of their male friendships sound more like “something out of Love Story than Lord of the Flies.” Yet in late adolescence, boys feel they have to “man up” by becoming stoic and independent. Vulnerable emotions and intimate friendships are for girls and gay men. “No homo” becomes their mantra.
These findings are alarming, given what we know about links between friendships and health, and even longevity. Rather than a “boy crisis,” Way argues that boys are experiencing a “crisis of connection” because they live in a culture where human needs and capacities are given a sex (female) and a sexuality (gay), and thus discouraged for those who are neither. Way argues that the solution lies with exposing the inaccuracies of our gender stereotypes and fostering these critical relationships and fundamental human skills.
Je le dis tout de suite : il s’agit d’un livre absolument génial, dans lequel Niobe Way fait la synthèse de ses travaux de recherche auprès d'adolescents américains sur les amitiés entre garçons.
La thèse présentée par l'autrice tient en deux temps :
Au début de l'adolescence, les garçons ont et cherchent des amitiés fortes, intimes, avec d'autres garçons avec lesquels ils peuvent se confier, partager leurs secrets et leurs sentiments.
A la fin de l'adolescence, sous la pression de la culture masculiniste et des stéréotypes de genre, les mêmes garçons ont perdu ou renoncé à ces amitiés et considèrent que parler de leurs sentiments n'est pas “viril”, que seuls les filles et les gays le font. En même temps, ils regrettent, plus ou moins ouvertement, cette situation et les effets que cela a sur eux.
Ce livre illustre parfaitement les dégâts de la culture masculiniste sur les garçons, transformant de jeunes adolescents sensibles, empathiques et ouverts à soi et aux autres, en jeunes adultes solitaires, méfiants, souffrant d'isolement émotionnel et parfois de dépression.
Ce livre confirme ce que je pense depuis quelque temps : si le patriarcat est d'abord une oppression sur les filles et les femmes, en sortir libèrera aussi les garçons et les hommes.
Zéro Janvier – @zerojanvier@diaspodon.fr