Chroniques d'un terrien en détresse – Le blog personnel de Zéro Janvier

This Radical Land (Daegan Miller)

This Radical Land, A Natural History of American Dissent, est un livre de l’historien américain Daegan Miller, publié en 2018 par The University of Chicago Press, et consacré à des idées et des expériences radicales dans l’histoire des États-Unis d’Amérique, en lien avec « l’espace sauvage », traduction approximative du concept de wilderness inventé au XIXe siècle par les nord-américains.

“The American people sees itself advance across the wilderness, draining swamps, straightening rivers, peopling the solitude, and subduing nature,” wrote Alexis de Tocqueville in 1835. That's largely how we still think of nineteenth-century America today: a country expanding unstoppably, bending the continent's natural bounty to the national will, heedless of consequence. A country of slavery and of Indian wars. There's much truth in that vision.

But if you know where to look, you can uncover a different history, one of vibrant resistance, one that's been mostly forgotten. This Radical Land recovers that story. Daegan Miller is our guide on a beautifully written, revelatory trip across the continent during which we encounter radical thinkers, settlers, and artists who grounded their ideas of freedom, justice, and progress in the very landscapes around them, even as the runaway engine of capitalism sought to steamroll everything in its path. Here we meet Thoreau, the expert surveyor, drawing anticapitalist property maps. We visit a black antislavery community in the Adirondack wilderness of upstate New York. We discover how seemingly commercial photographs of the transcontinental railroad secretly sent subversive messages, and how a band of utopian anarchists among California's sequoias imagined a greener, freer future. At every turn, everyday radicals looked to landscape for the language of their dissent—drawing crucial early links between the environment and social justice, links we're still struggling to strengthen today.

Working in a tradition that stretches from Thoreau to Rebecca Solnit, Miller offers nothing less than a new way of seeing the American past—and of understanding what it can offer us for the present . . . and the future.

Outre une introduction, un interlude, et une conclusion, le livre se compose de quatre longs chapitres :

  1. At the Boundary with Henry David Thoreau, sur la passion éprouvée par l’auteur de Walden pour une rivière et ses alentours, dans le Massachusetts
  2.  The Geography of Grace : Home in the Great Northern Wilderness, sur une communauté anti-esclavagiste dans les montagnes reculées du nord de l’État de New-York
  3. Revelator’s Progress : Sun Pictures of the Thousand-Mile Tree, sur les photographies de la nature prises par un photographe au XIXe siècle, à l’époque de la construction de la grande ligne ferroviaire transaméricaine
  4. Possession in the Land of Sequoyah, General Sherman, and Karl Marx, sur une communauté socialiste qui s’était installée au XIXe siècle au coeur de ce qui est désormais devenu le Sequioa National Park en Californie, connu par ses séquoias géants

J’espérais beaucoup de ce livre et malheureusement j’ai été un peu déçu.

D’abord car l’un des quatre chapitres, le troisième pour le pas le citer, m’a laissé totalement indifférent et m’a même vraiment ennuyé, ce qui signifie que je suis passé à côté d’un quart du livre.

Ensuite parce que les autres chapitres m’ont certes intéressé, mais sont malgré tout un peu longs et difficiles à lire. Le style de Daegan Miller est littéraire, c’est très joli à lire, mais pas forcément très accessible quand on s’attend à lire de la non-fiction classique, plus portée sur le factuel que sur l’esthétique. Je trouve tout à fait louable de vouloir écrire de la littérature de non-fiction de qualité, mais en l’occurrence pour ce livre j’ai trouvé que l’aiguille penchait trop vers la littérature et pas assez vers la non-fiction.

Malgré tout, il y a de très beaux passages sans ce livre, qui m’a également appris des choses que j’ignorais totalement sur l’histoire des États-Unis et notamment de sa contre-culture, loin du discours dominant sur le capitalisme triomphant.

Je sors donc un peu mitigé de cette lecture : le thème et les sujets abordés avaient tout pour me plaire, la promesse est en partie remplie car j’en ressors « enrichi » intellectuellement, mais la forme m’a un peu gêné.

Zéro Janvier@zerojanvier@diaspodon.fr

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